L'œuvre « Entre le chien et le loup » m'est venue, comme tant d'autres choses en photographie, comme une simple observation momentanée qui a pénétré ma conscience et qui, dans cet éclair de reconnaissance, s'est transformée en quelque chose qui m'a semblé alors être une idée réelle ! Que l'idée des étangs (le chien) au bord de la mer (le loup) puisse être un sujet a été une véritable révélation. Et puis, apprendre que les Français ont un nom pour l'Heure Bleue, qu'ils appellent « Entre le chien et le loup », a immédiatement implanté dans mon esprit le double potentiel de ce moment de la journée où, le soir venu, la lumière rend les choses difficiles à voir, et où, parfois, des choses simples et innocentes révèlent des traces d'un autre aspect de l'esprit ou de la personnalité. Ce subtil passage du connu à l'inconnu, de l'apprivoisé au sauvage, est devenu l'idée sous-jacente à l'origine de ces œuvres.