Atsushi Fujiwara suit les traces de son grand-père à travers le sud du Japon, guidé par son livre de poèmes Tanka appelé Nangokusho.
Dans « Nangokusho », il y a un sentiment lyrique de solitude, une quête de racines perdues, l'œil d'Atsushi traduit des vers poétiques en images visuelles, il chasse l'invisible, le disparu depuis longtemps.
Une lente déambulation à travers des rues vides, des voies ferrées et des arrière-cours, Nangokusho est une ode silencieuse aux terres du sud du Japon.
« Les photographies parlent d'elles-mêmes. Dans la critique photographique, j'ai pour règle générale de commenter le contexte dans lequel elles naissent.
S’il s’agissait de peintures, le passé pourrait être représenté à partir de la mémoire ou de l’imagination, mais en ce qui concerne cette collection, la photographie ne capturera que ce qui est présent actuellement.
Aujourd'hui, Kagoshima et la belle Okinawa sont radicalement différentes de la façon dont Tohmon (nd : nom d'artiste du grand-père d'Atsushi) les voyait, et il n'en reste plus rien aujourd'hui.
Fujiwara Atsushi s'est attaché à explorer des scènes disparues. Si le lecteur perçoit un certain vide dans ces photographies, il faut comprendre qu'il s'agit du vide du Japon d'après-guerre.
- Extrait de la postface d'Akira Hasegawa.