À l'été 1980, Lisa Barlow conduisait une voiture de location cabossée sur la route 69, dans le Connecticut, lorsqu'elle est tombée sur une croix géante qui surplombait la route.

 Barlow avait entendu parler de Holy Land USA, mais n'avait jamais rencontré la réplique miniature élaborée de Jérusalem, présentant des scènes illustratives de la Bible et remplie de préceptes et de citations bibliques gravés dans le ciment.

 Il y avait la maison de Pilate, l'auberge avec un panneau « Chambres interdites », un paquet momifié de la femme de Lot peint à la bombe blanche, transformé en sel, et un Lucifer à l'air triste, enfermé dans une petite cage à chien. Construit vingt ans plus tôt en béton, plâtre, fil de fer et bois, le diorama avait été légèrement réparé avec des matériaux modernes comme du plastique et du bardage en aluminium. L'Escalier du Ciel, un escalier en asphalte fissuré menant à la colline, était doté d'une clôture anticyclonique d'un côté, et le Jardin d'Éden était entièrement caché par d'épaisses vignes sous un parapluie en tôle. C'est de là que Balow aperçut pour la première fois la ville de Waterbury s'étendant sous elle, ses clochers d'église et ses cheminées d'usine formant un étrange contraste avec les petits bâtiments d'un pied de haut de la Terre Sainte en contrebas.

 Très vite, ce n'est plus seulement une simple fascination pour la Terre Sainte qui m'a ramenée à Waterbury. Ce sont ses habitants qui ont captivé mon attention, mon imagination et, finalement, mon amour. Voici le récit de cette année en images. Lisa Barlow

 Les images de Barlow de Waterbury et de ses idiosyncrasies américaines uniques inspirent l'enthousiasme avec une empathie rare, combinée à une complexité visuelle qui se dévoile à chaque visionnage.

 Ces images m'impactent comme rarement les photographies, car elles semblent véritablement bouger, parler, respirer ; elles contiennent de la musique, des chansons et des histoires qui en émergent sans que personne ne le veuille. Brad Zeller