Yutaka Takanshi a débuté sa carrière de photographe à la fin des années 1950 et a été l'un des membres fondateurs du magazine Provoke, éphémère mais extrêmement influent. Son principal intérêt photographique a été les villes, avec leurs paysages souvent claustrophobes. « Kakoi Machi » (2007) montre Takanashi toujours aux prises avec le sujet complexe d'une ville qui recouvre impitoyablement tout ce qui est pittoresque, charmant ou pittoresque de nouveaux développements commerciaux. Ces images illustrent les aspects disgracieux du renouvellement urbain constant de Tokyo : chantiers de construction, murs d'acier utilisés pour les dissimuler, routes barrées de cônes de signalisation, bâtiments enveloppés de bâches bleues et autres sites banals. En se concentrant sur ces aspects, Takanashi semble s'efforcer d'atteindre l'essence de la ville, comme si cela pouvait enfin révéler une part de beauté. Une image de cette série, « Ikebukuro, janvier 2006 », montre un carrefour avec des passages piétons et l'habituel ensemble de bâtiments insignifiants, pris dans la lumière réfléchie par la façade vitrée brillante d'un immeuble de bureaux invisible. L'alignement aléatoire de ces éléments aléatoires crée un instant de beauté fugace, suggérant que même cette vieille ville laide de Tokyo, marquée par trop de rénovations, peut encore nous surprendre par un sourire gracieux de temps à autre. » --Marius Gombrich, Japan Times, 13 février 2009.