Il s'agit d'une réimpression de la première publication emblématique de 1967, intitulée « Œuvres posthumes », un ouvrage emblématique du farceur devenu célèbre grâce à sa propre illustration d'une fausse nécrologie à 29 ans, annonçant sa propre mort. Ce livre, qui a suivi, est une porte d'entrée idéale dans l'univers hallucinogène de l'artiste, souvent absurde et débordant de couleurs. Il rassemble ses œuvres commerciales commandées par des sources thermales et le trope du théâtre indépendant Tenjou Sajiki de Shuji Terayama, ainsi que ses propres peintures et photographies augmentées d'un simulacre de funérailles organisé pour lui-même. C'est un ouvrage totalement déroutant, qui confronte les mondes de l'Orient et de l'Occident pour créer un nouveau langage visuel pour le Japon, perpétué par des collaborations musicales avec des artistes comme Harumi Hosono (Cochin Moon, notamment), Miles Davis (Agharta), Pharoah Sanders (Save Our Children), Eitetsu Hayashi et bien d'autres. Fortement composé de collages, imprégné d'humour et brouillant toujours les frontières entre les traditions culturelles, Tadanori est sans aucun doute l'un des artistes les plus importants des générations d'après-guerre.