« Quelqu'un est passé par là, quelqu'un a fait ça. Il se passe des choses ici. »

 Casa de Campo est une fable photographique profondément ancrée dans la réalité du plus grand parc public de Madrid. La Casa de Campo s'étend sur cinq fois la taille de Central Park, à l'ouest de Madrid. Entre 2008 et 2012, Antonio M. Xoubanova a arpenté les sentiers de cette forêt urbaine, observant les personnes, les animaux et les objets qu'il croisait comme s'ils se trouvaient en terrain inconnu. Sans s'en rendre compte, il transformait une réalité donnée en fiction narrative.

 Conçu comme un conte de fées antique, le livre se compose de cinq chapitres qui évoquent respectivement l'amour, la mort, les instants fugaces, les symboles et l'absence de but. Il explore à la fois le symbolique et l'onirique à travers le rassemblement d'êtres humains, d'animaux, animés et inanimés dans un espace unique. Luis López pose dans son texte que pour tout chercheur, archéologue, intrus ou anthropologue, les conclusions seront toujours les mêmes : quelqu'un était là, quelqu'un a fait ceci. Des choses se produisent ici.

 Ce sont ces traces qui ont ramené Xoubanova à Casa de Campo au fil des ans.
 Antonio M. Xoubanova est l'un des membres fondateurs du collectif Blank Paper. Installé à Madrid, il a étudié la photographie à l'École d'art et de design. Il a reçu de nombreuses bourses et prix, dont le FotoPres'07 de la Fondation La Caixa pour développer son projet M-30, une bourse du ministère de la Culture et un prix de photographie documentaire à l'ARCO'05. Ses travaux ont été publiés dans le New York Times et El Semanal, et il collabore régulièrement avec El Mundo depuis 2006. Ceci est son premier livre.