Cristina García Rodero a commencé à photographier avec passion dès l'adolescence (et elle n'a pas abandonné) les fêtes, les rites et les liturgies qui, comme beaucoup, pensaient disparaître de l'Espagne rurale avec la fin du franquisme, déjà évidente. Ils avaient tort. S'il y a un jour par an où les villes se vident et où les villages débordent, c'est bien le 15 août, jour de l'Assomption de la Vierge. De ses efforts et de ses sacrifices de 15 ans est né en 1989 « L'Espagne cachée », le livre de sa vie, qui l'a propulsée au premier plan de la scène photographique internationale et a changé le destin de la maison d'édition Lunwerg.
 Avec tous les prix et distinctions qu'il a reçus, nul autre que García Rodero n'a capturé autant de moments qui reflètent l'âme populaire et traditionnelle de ce pays, et ce depuis si longtemps. Un noir et blanc intemporel qui témoigne de la part la plus primitive de l'être humain : sa foi et son désir de célébrer la vie et de conjurer la mort.