« Un petit mouvement dans les eaux » est un journal visuel, où la chronologie temporelle importe peu, puisque les personnages et les espaces qui y apparaissent sont, dans une large mesure, des métaphores d'émotions et d'expériences vécues qui s'entremêlent de manière ludique, servant d'espace de refuge et de retrouvailles pour l'auteur.
 La fragilité est le concept qui a donné naissance à l'idée et a donné lieu à la croissance du projet, devenant un objet émotionnel rempli de photographies et de jeux qui invitent chacun à se l'approprier, le transformant ainsi en sa propre expérience.

 Le livre est composé de dépliants cousus avec du fil Singer noir dans une pochette où l'on peut lire le texte que Leire Etxazarra a écrit . Ce texte se trouve précisément dans ces pochettes, véritables « flashs de mémoire », des phrases apparemment disparates et sans lien qui finissent par composer un poème suggestif ouvert à l'interprétation. Barrio nous invite à nous asseoir, à prendre un crayon et du papier, et à écrire ce texte à la main, pour une expérience plus immersive avec ce petit mouvement.


 "Il y a quelque chose d'un peu subtil
 absolu délicat éphémère
 la force imparable de la beauté
 Je ferme les yeux et vois une image coincée dans ma rétine. Elle bouge, me touche.
 Mon cœur bat, je respire, je grandis
 me remplir, me noyer
 Je suis une fleur, j'étais marbre et maintenant je suis une fleur
 Mon cœur bat, je respire, je grandis
 J'ouvre les yeux la lumière le souvenir une impulsion Je suis debout debout dans la lumière
 un petit geste nous élève
 le mouvement, la danse, le rythme, le battement, l'eau et le vent, tout dans un murmure, tout" — Texte intérieur de Leire Etxazarra.