En 2018, les Éditions SUPER LABO ont décidé d'imprimer le livre Sandwich d'hier, 1965-1980, partie 2.
 On peut dire que ce livre est une suite ou un ajout au livre du même nom et publié par PHAIDON en 2007 (et réimprimé par lui en 2009).

 J'ai eu de la chance : j'ai pu « découvrir la méthode » qui m'a permis d'obtenir les images qui ont servi de base à ces deux livres. Cela s'est produit au milieu des années 1960, lorsque le film DIA couleur est devenu disponible. C'était une technologie photographique nouvelle pour l'époque.

 Sans m'en rendre compte, j'ai superposé deux films développés et observé les images élémentaires de chaque image se combiner à l'autre. Ces combinaisons de deux images me produisaient des images complexes et inhabituelles. En déplaçant et en modifiant les combinaisons d'images, j'ai pu obtenir de nombreuses images parmi lesquelles je pouvais faire ma sélection. À partir des diapositives ainsi pliées, j'ai créé la série « Sandwich d'hier ».

 On pourrait dire que des images similaires ont déjà existé en photographie, mais elles ont été obtenues différemment : grâce à la double exposition. Ma méthode de travail avec DIA m'a permis de tout faire plus facilement et plus rapidement !
 Je pense que cette série transmettait une sorte d’image généralisante, métaphorique et unique de nos vies et reflétait, pour ainsi dire, l’appel de la perception sensorielle de la vie, que l’on pourrait appeler « romantisme soviétique ».

 Je pense que cette série correspondait à la vision du monde du peuple soviétique dans les années 1960 et 1970, qui commençait à prendre conscience de la dualité de la vie soviétique et de leur vie dans cette atmosphère de dualité, et tout cela correspondait au début des changements dans la société, au début de sa démocratisation.

 La révélation des problèmes de Khrouchtchev a donné une nouvelle vision du monde et une autre possibilité de filmer : photographier « la pure vérité » (... avec la plus grande liberté qui est venue, il est devenu possible de mettre à nu les problèmes sociaux et de photographier le corps humain nu...).

 Et encore, c'est une série très importante pour moi, après laquelle je me suis senti comme un photographe.