Je photographie mes rêves depuis plus d'un an. Au début, je n'utilisais qu'un appareil photo, mais j'ai vite compris qu'ils ne pouvaient s'expliquer par une simple image. C'est alors que j'ai décidé que mon projet devait avoir plus de deux dimensions. Parce que les rêves ont cette profondeur, cette capacité à vous envelopper… Parce qu'ils peuvent prendre différentes formes. Ils peuvent être des odeurs, des sons ou des mots. Ils peuvent être un cri ou un murmure, l'espace ou le temps.

 Car comme l’écrit Julio Cortázar dans son livre « Sauf Crépuscule » :

 Je sais que les rêves peuvent m'apporter horreur comme délice, me mener à la découverte ou me perdre dans un labyrinthe sans fin ; mais je sais aussi que je suis ce que je rêve et que je rêve ce que je suis. Quand je suis éveillé, je ne me connais qu'à moitié, et l'insomnie joue avec cette connaissance enveloppée d'illusions.